Le PIB réel est stable en mars mais s'accélère au premier trimestre de 2023
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Le PIB réel est stable en mars mais s'accélère au premier trimestre de 2023

Apr 04, 2023

De : Viktor Cicman

Les publications d'aujourd'hui du PIB et des revenus et dépenses de l'industrie montrent que le PIB canadien a dépassé les attentes au premier trimestre de 2023. Une combinaison de dépenses des ménages meilleures que prévu, d'une augmentation des exportations, de gains d'emplois sains et de niveaux élevés d'immigration ont tous contribué à une augmentation de la production au premier trimestre de cette année. L'augmentation de la population contribue également à atténuer les pressions sur l'offre de main-d'œuvre et à accroître la demande intérieure. Bien que la variation mensuelle en mars ait été stable et semble se diriger vers un ralentissement de l'économie, il est clair que le Canada semble éviter un ralentissement majeur. Tout cela est de bon augure pour l'économie canadienne, mais peut compliquer la situation pour la Banque du Canada.

La Banque du Canada, après une série de hausses de taux d'intérêt en 2022, a maintenu son taux de financement à un jour à 4,5 % depuis mars. Le problème est que l'économie ne se refroidit peut-être pas assez rapidement, car l'emploi reste résilient et le taux d'inflation a augmenté de manière inattendue en avril, passant à 4,4 %. En conséquence, la Banque poursuivra probablement son approche attentiste en juin alors qu'elle digère davantage de données, mais les prévisions indiquent toujours un ralentissement dans les mois à venir. De plus, de forts vents contraires se produisent au sud de la frontière alors que les États-Unis sont toujours confrontés au resserrement du crédit causé par la crise bancaire, à la hausse continue des taux d'intérêt et à l'accord probable sur le plafond de la dette, qui fixerait un plafond de dépenses de deux ans pour le gouvernement fédéral.

L'un des principaux problèmes de croissance à long terme au Canada est le manque d'investissements des entreprises. L'investissement réel des entreprises a poursuivi sa baisse observée au dernier trimestre de 2022, affichant une baisse au premier trimestre de cette année, entraînée par une baisse des investissements en machines et matériel. Après une chute importante des investissements causée par la pandémie, les investissements ne se sont toujours pas complètement redressés. Avec une récession imminente, l'économie canadienne ne peut pas se permettre une autre période de ralentissement des dépenses d'investissement. La faiblesse des investissements en capital est l'une des raisons pour lesquelles la productivité du Canada n'a pas suivi celle des États-Unis et l'une des principales raisons pour lesquelles l'OCDE prédit que le Canada sera l'un des pays les moins performants en termes de PIB réel au cours de cette décennie. La faiblesse continue des investissements des entreprises est une histoire au Canada depuis un certain temps maintenant, et si elle continue, elle pourrait avoir des répercussions à long terme sur sa compétitivité.